On a planté notre petite graine...

Publié le par M

001Ca fait 4 mois qu’on essaie de faire un bébé. On a toujours l’impression que c’est super simple, mais après réflexion, pas forcément. Ca fait également 10 ans que je me demande si je ne suis pas stérile : serait-ce le symptôme d’un traumatisme refoulé pendant mon enfance ? Je ne crois pas, pourtant on me disait hier encore que j’étais bon dans le domaine du refoulement, ce qui peut être utile dans le domaine professionnel, en d’autres termes « prendre du recul », mais qui peut rendre les gens aigris dans le domaine du privé. Bref, fin juillet, on (enfin je, car elle voulait depuis un petit moment déjà) se décide à tenter la grande aventure, devenir des parents… modèles ? On va commencer par devenir des parents, après on verra. Echec le premier mois : on y a cru, mais même avec du retard, les ragnagnas sont bien là (est-ce lié aux secousses du bateau cet été ?). Puis échec le deuxième mois… Elle parcourt le web à la recherche d’infos pertinentes sur les meilleurs moyens de réussir. Elle achète des tests de grossesse, une première série de « traditionnels », puis une deuxième série pouvant détecter précocement une éventuelle grossesse. Et en même temps des tests d’ovulation. Ces derniers sont quand même assez efficaces pour cibler le meilleur moment d’avoir un rapport… rapports qui deviennent d’ailleurs de plus en plus programmés et de moins en moins spontanés. Où est le charme dans tout ça ? L’envie de réussir est plus forte que tout, alors plus vite on y arrivera, plus vite on reprendra nos envies spontanées !! Il faut dire qu’on met toutes les chances de notre côté : elle a 25 ans, elle est reposée, n’a pas trop de stress (ça c’est vite dit), on a un rapport un jour avant l’ovulation, un autre le jour même et un le lendemain ! C’est précis, net, sans accroc. Sauf que voilà, malgré ça, ça ne marche pas. Il paraît qu’il faut un délai moyen de 6 mois pour que la fécondation réussisse… On se raccroche à ça. Echec le 3ème mois. Elle est vraiment malheureuse à l’idée de ne pas y arriver. J’essaie de la consoler en lui disant que statistiquement, d’ici janvier, on aura réussi. Le quatrième mois d’essai, on cible à la perfection !! Par rapport au mois précédent où on était censé être au top des conditions, on est encore meilleurs !! Mais c’est un nouvel échec. On relativise. On commence à se demander à partir de combien de temps on peut faire des examens liés aux problèmes de fécondation. Dans ma tête, je ressasse mes vieilles idées de stérilité (on est très cons parfois) ! 5ème mois : le plaisir de faire un enfant devient une corvée au moment de le faire. Mais on se rassure tout de même : si l’envie de s’y atteler n’y est pas toujours, le plaisir ressenti au final est bien là… Ouf ! On approche de la fin du cycle, et les douleurs aux ventres commencent à se faire ressentir : on pense déjà au nouvel échec. J’achète des tampons : nous sommes en rupture de stock à force de se dire qu’on n’en a plus besoin. Aujourd’hui, en rentrant du boulot (enfin du stage quoi), je trouve une lettre à mon nom dans l’entrée. Comment est-ce possible ? Mon nom n’apparaît pas sur la boîte aux lettres ! L’écriture sur l’enveloppe ressemble à la sienne, mais puisque je vis avec elle, pourquoi m’aurait-elle envoyé une lettre ? (pour ceux qui ont sauté un passage, je manque souvent de perspicacité. Il faut dire que je suis persuadé à partir de ses dires qu’elle va avoir ses ragnagnas). Je lui demande ce qu’il en est, elle fait style de rien. J’ouvre la lettre, et là je vois une jolie carte : « Coucou mon petit chéri, Je t’écris ce petit mot pour t’apprendre qu’apparemment on a planté une petite graine, notre petite graine, dans mon ventre il y a 2 semaines et 2 jours pour être précis. A mon grand étonnement, un petit Homme pousse dans mon ventre, ce qui nous laisse 9 mois pour nous préparer à être parents ! Tu vois il voulait naître au mois d’août… C’est un bon mois n’est-ce pas ? En route pour l’aventure ». Cette carte est accompagnée des résultats d’un dosage des HCG (marqueurs de grossesse pour les incultes comme moi jusqu’il y a à peine 2 secondes) : 266 mUI/L, autrement dit elle est enceinte !! Je lui pose 1000 questions et elle m’explique : alors qu’elle a passé plus des 2/3 de ses tests, elle en fait un de plus ce matin. A sa surprise, la petite barre apparaît. Ni une ni deux, elle part au labo à deux pas de chez nous pour faire le test : positif. D’après ses calculs, le petit à 15 ou 16 jours. On est perplexe, on ne se rend pas bien compte, mais ce qui est sûr, c’est qu’on est soulagé d’y être arrivé. Fini les angoisses diverses, on n’a pas de problèmes particuliers !! Youpi !! Là, tout tourne dans ma tête. Je lui dis : à partir de maintenant, il ne faut plus que tu boives de l’alcool. Elle en a bu l’avant-veille à « l’Entrecôte » à Bordeaux. Eh bien c’était la dernière fois avant un bon bout de temps ! J Et le ski ? (On doit partir un week-end au ski mi décembre). Il faudra que tu fasses super attention à ne pas avoir trop de secousses !! C’est impératif si on veut que le petit s’accroche… J’ai de la chance, elle est très bonne skieuse. C’est plutôt moi le boulet sur les pistes, avec mes 9 jours de ski sans cours en 3 ans. Tout cogite dans ma tête. Je dois me surpasser pour la soulager un maximum, faire plus à manger, faire plus le ménage, bref, assurer tout simplement. Et puis je veux qu’on fasse un petit album de grossesse : essayer de prendre une photo par jour de son ventre pour voir l’évolution sur les 9 mois… On n’est pas encore parents qu’on est déjà gagas, comme on s’était promis de ne pas l’être… ;)

Publié dans Novembre

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